Réflexion sur le programme Besoins spéciaux, avec Jamie Kass (ancienne coordonnatrice du Fonds de garde), Shellie Bird (coordonnatrice actuelle du Fonds de garde) et Gail Holdner (coordonnatrice des programmes Besoins spéciaux et Aller de l’avant).
Le 25e anniversaire du programme Besoins spéciaux est un grand jalon. Nous voulions le souligner de manière spéciale. Nous avons donc invité Jamie, Gail et Shellie pour une rencontre (sur la plateforme Zoom, évidemment!), afin qu’elles nous racontent l’histoire du programme et ce qu’elles considèrent en être les réussites, tant pour les membres que pour le STTP.
GAIL : Jamie, vous êtes ici depuis le début. L’idée de ce programme est née lorsqu’on a reconnu que les membres avaient de la difficulté à trouver des services de garde en raison de leur horaire de travail. Lors des négociations de 1989, le STTP et Postes Canada ont convenu de se pencher sur les besoins des travailleuses et travailleurs des postes en matière de services de garde. Cet examen a permis au Syndicat de prendre conscience des obstacles supplémentaires que devaient surmonter les membres qui élèvent des enfants ayant des besoins spéciaux.
JAMIE : Et puis, l’étude de 1996 [Dans notre chemin, menée par Sharon Hope Irwin et Donna Lero, chercheuses à Trait d’union] a vraiment mis en lumière le fait que, pour les membres qui élèvent des enfants ayant des besoins spéciaux, leurs responsabilités parentales ont une incidence sur leur travail. On nous a parlé de stress, de manque de soutien spécialisé et de pression financière. L’été était particulièrement difficile pour les travailleuses et travailleurs des postes ayant des enfants. Alors, en 1996, nous avons mis en place un programme destiné à appuyer les membres au moyen d’une aide financière qui leur permettrait de faire appel à des services adéquats. Comme les membres ont trouvé cette aide vraiment concrète, ils ont été plus nombreux à s’y intéresser. Cet automne-là, nous avons réuni tous les éléments pour bâtir un programme permanent, qui serait proposé toute l’année. Nous l’avons installé au Cap-Breton, parce que nous voulions que les membres sentent qu’il s’agissait d’une initiative communautaire. Et après, on s’est dit qu’il s’agissait de financement, mais pas seulement, parce qu’il y était aussi question de soutien. Et c’est là que notre réseau de conseillères et conseillers en matière de besoins spéciaux est intervenu.
Au début, nous nous sommes beaucoup investies dans l’éducation. L’étude de 1996 avait montré que, même si les personnes travaillent côte à côte, elles n’arrivent souvent pas à se comprendre.
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